Paroles d’expert : Adrian Larsson

Jr Motion Designer chez Fall Off The Wall

Après des études de graphic design, motion creation et leadership en Suède, Adrian Larsson a co-fondé Why Not Hudik, une organisation caritative ayant pour vocation d’aider de jeunes entrepreneurs locaux dans le domaine du social. Il est ensuite parti pour le Royaume-Uni en 2018 pour rejoindre Fall Off The Wall, une des entreprises du « Top 50 creative agencies » en tant que Jr Motion Designer.

Vous êtes passionné à la fois de photographie et d’images 3D. Dans quelle mesure capter la réalité avec un appareil photo et la créer avec un ordinateur sont complémentaires selon vous ?

Mes connaissances en photographie me servent chaque jour. Bien que j’utilise différents moteurs de rendu, j’ai une réelle préférence pour Octane. En tant que moteur spectral et non-biaisé, il me permet d’appliquer les valeurs du monde réel et d’obtenir exactement ce que j’attends. Les lumières, les matériaux et les paramètres de caméra fonctionnent exactement de la même manière en 3D et dans la vraie vie, ce qui me permet de construire mes scènes comme je le ferais physiquement et ensuite d’obtenir 20% de qualité en plus grâce aux artifices de la 3D.

Maxon a acheté Redshift il y a quelques mois: pensez-vous que le rendu GPU représente le futur du rendu pré-calculé ?

Absolument. Les live viewers interactifs nous permettent d’itérer beaucoup plus rapidement que par le passé. Je pense toutefois que le rendu CPU et le rendu GPU devront co-exister jusqu’à ce que nous commencions à avoir des GPU avec beaucoup plus de VRAM. Arnold travaille déjà pour proposer des résultats identiques en CPU et en GPU.
Du coup, on pourrait travailler localement sur des GPU avec des Xrefs et des Proxies, et ensuite envoyer le rendu final en haute-résolution (modèles et textures) sur une ferme CPU.

Vous avez suivi plus de 400 heures de cours sur le leadership personnel et appliqué à un groupe: qu’est-ce que cela vous apporte au quotidien et recommenderiez-vous aux infographistes de suivre également ces cours ?

C’est comme d’avoir les codes pour craquer des conversations ! Cela aide à comprendre des comportements et des intentions. Je recommanderais à tout le monde de suivre ce genre de cours, mais tout particulièrement à des designers. On doit souvent composer entre nos clients et nos propres attentes, ce qui peut rapidement monter en spirale vers la perte de contrôle. Je pense qu’il est vital de connaître ses limites et de savoir ce dont votre corps et votre esprit ont besoin. Apprendre qu’on peut dire « non » mais aussi « oui, et… », ça peut vraiment aider.