Parole d’experts : Jorge Ivanovich

Graphiste en Argentine

Bonjour, je m’appelle Jorge Ivanovich, je suis un graphiste 3D vivant en Argentine.J’ai démarré la 3D comme en hobby et puis en 2001 j’ai quitté mon travail ennuyeux de technicien d’imprimerie pour me lancer dans l’aventure de l’animation et des effets visuels. Je suis passé par différents studios locaux et maintenant je travaille comme freelance pour des clients locaux ou internationaux.

Tu peux nous dire quelques mots sur le secteur 3D en Argentine ?

Je trouve que la situation générale du point de vue artistique a évolué positivement sur les dernières années. Beaucoup de personnes talentueuses dans de nombreux secteurs. Certaines quittent le pays à la recherche d’une vie meilleure. Ce qui ne s’est pas amélioré ce sont les conditions de travail excepté pour de rares studios, la logique c’est beaucoup d’heures et parfois meme le weekend. Ce type de vie n’est pas compatible avec une vie de famille. J’ai choisi de perdre quelques opportunités mais de voir mes enfants grandir.

Quel est ton domaine préféré ?

Construire des modèles dans ZBrush, c’est ma thérapie gratuite. J’aime bien aussi essayer des choses dans Houdini, c’est comme une grand boite de Lego sans limite (si on exclut la RAM, la taille du disque et les demandes des clients).

Quel est ton workflow ?

J’utilise Maya pour le Hard Surface Modeling , le dépliage UV, le rig, l’animation et le cloth, Houdini pour les simulations de particules et Nuke pour le compo. Mais cela dépend des clients, la plupart du temps je travaille pour des studios qui ont déjà un workflow, donc je dois m’y conformer et utiliser leurs outils.

Et au niveau des moteurs de rendu ?

Ici la plupart des studios utilisent Redshift. Ma préférence va aussi à Redshift pour sa vitesse, c’est super pour les boulots rapides. Mais si j’ai le choix pour la qualité du SSS et du displacement alors je prends Arnold ou Renderman. Vray est aussi rapide pour les intérieurs avec l’irradiance.

Comment la COVID a impacté ton travail ?

Tous les studios locaux ont beaucoup de travail, du la petite à la très grosse publicité. Ils manquent de personnel et font appel massivement à des freelance. Je suppose que c’est le vrai début du travail à distance.