On a testé pour vous : V-Ray Next, coup marketing ou réelle avancée ?

Chaos Group a organisé le 29 mai son 2ème V-Ray Architecture Day à Paris pour nous présenter V-Ray Next, dernière version de leur logiciel vedette. Yana Andreeva, artiste 3D, était en charge de la présentation. Le programme se déroulait sur une journée avec démonstration et témoignages clients. Ce n’est pas toujours facile de rester à la pointe lorsqu’on est leader sur le marché. Alors V-Ray Next simple nom marketing ou réelle avancée du logiciel ?

Première chose V-Ray aurait gagné en intelligence grâce au machine learning. Deux fonctions sont mises en avant pour nous démontrer les nouvelles capacités de V-Ray : “automatic exposure/white balance” et “adaptive dome light”.

La première automatisation est particulièrement utile pour les animations lorsque la caméra passe de l’extérieur à l’intérieur par exemple. V-Ray adapte automatiquement la sensibilité de la caméra pour avoir une image correctement exposée. En image fixe, j’y vois un peu moins d’intérêt.

Adaptive dome light : la fin des skyportals

Les avantages du “adaptive dome light” sont plus spectaculaires. Cela nous évite de placer des skylight portals devant les fenêtres. L’”adaptive dome light” détecte automatiquement les ouvertures pour concentrer les calculs sur ces zones. Chaos Group annonce des gains de rendu entre 10% à 700%. En ce qui me concerne, je pense surtout au temps gagné en setup de la scène. Pour moi c’est la plus grosse nouveauté de cette version.

Avancée majeure sur le rendu GPU : prêt pour la production

Point très important : les rendus réalisés avec V-Ray GPU peuvent utiliser à la fois le CPU et le GPU. Ils utilisent le même Quasi Monte Carlo (QMC) sampling, les images délivrées par les deux méthodes de calculs sont donc identiques. De plus, le rendu GPU supporte les nouveautés de V-Ray Next (comme l’adaptive dome light) mais aussi les volumetrics (générées par Phoenix ou les OpenVDB) et les plugins comme Forest Pack.

Denoiser : deux denoisers au choix

La plupart des moteurs de rendu ont une fonction “denoiser”. V-Ray proposait déjà son propre denoiser depuis la version 3 et il intègre maintenant le denoiser OptiX de NVIDIA. Yana conseille d’utiliser le denoiser maison pour le rendu de production et celui de NVIDIA pour le setup de la scène. Je ne suis pas un grand adepte des denoisers mais il est vrai que le couple V-Ray GPU + OptiX est incroyable, à la fin de la première passe et après denoising, on a déjà une idée de l’ambiance de la scène.

Nouveau shader “hair”

Basé sur une approche physiologique et sur la quantité de mélanine dans les cheveux, ce nouveau shader m’a bluffé par le réalisme qu’il produit.

V-Ray for Unreal

Nous avons eu également un aperçu du plugin V-Ray pour Unreal. D’ailleurs V-Ray Next prépare le terrain avec l’apparition d’un “metalness” dans les paramètres des matériaux. Metalness est caractéristique des matériaux “PBR” (physically-based rendering) utilisé dans les moteurs temps réels mais aussi dans les produits d’Allegorithmic. Le plugin V-Ray pour Unreal permet de récupérer une scène V-Ray exportée depuis 3ds Max avec les matériaux convertis et plaqués correctement dans Unreal. Très pratique pour pouvoir fournir à la fois des images photoréalistes et du contenu temps réel.

Pour conclure

V-Ray Next ne bouleversera pas le secteur mais il s’agit bien d’une version majeure de V-Ray. L’adaptive dome light, le couple GPU/OptiX et l’ouverture vers Unreal sont, pour moi, les points les plus intéressants de cette version.

Pour aller plus loin :

Christophe Bicchierai