Parole d’expert : Nicolas Chaverou, Golaem

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Nicolas fait partie de ces enfants qui ont grandi devant le tyrannosaure de Jurassic Park, une figurine de cowboy dans une main et celle d’un ranger de l’espace dans l’autre. Après avoir étudié l’imagerie numérique à l’ENSIMAG, il fait ses armes au sein d’Inria à Rennes en qualité d’ingénieur R&D avant de cofonder la société Golaem.

Comment vous est venue l’idée de créer un logiciel qui permette de générer de la foule ?

Lors du SIGGRAPH, nous avons rencontré un studio d’effets spéciaux qui souhaitait travailler sur de la foule mais qui trouvait les solutions existantes trop complexes.
Après un an de collaboration avec eux pour créer un logiciel simple à prendre en main, nous avons lancé le logiciel Golaem en mai 2011.

Pour l’instant, Golaem est un plug-in Maya. Pourquoi le choix de ce logiciel de modélisation ?

Maya reste la principale plate-forme pour créer des effets spéciaux et des films d’animation, même si elle est désormais concurrencée par d’autres logiciels.
Concernant Golaem, la partie « création » se fait uniquement sous Maya mais les simulations peuvent tout de même être rendues avec d’autres logiciels. Nous avons des plugins de rendu 3ds Max + V-Ray, Guerilla Render et Katana. Il est aussi possible d’exporter la géométrie (en Alembic ou FBX), ou d’utiliser notre API pour faire son propre plugin de rendu.

Vous ne permettez pas de générer que des êtres humains. Quelle est la foule la plus étonnante que votre soft ait permis de créer à ce jour ?

En effet, Golaem peut gérer tous types de personnages : humains, mais aussi animaux (chevaux, oiseaux, poissons, insectes…), monstres en tous genres, objets (voitures, vélos, vaisseaux…) ou même des arbres.
La foule la plus étonnante créée avec Golaem reste quand même la horde de sièges de toilettes zombies enragés dans le film Capitaine Superslip de Dreamworks.

Les prochaines étapes ?

Depuis quelques mois nous avons un outil appelé « Layout » qui permet à n’importe quel utilisateur, sans aucune connaissance préalable, de multiplier des personnages (fournis, ou personnalisés) et de peupler une scène tout en faisant varier leur apparence et leur animation.
La prochaine étape est de faire connaître cet outil auprès des utilisateurs qui ne font pas de la foule, mais qui animent tout de même régulièrement quelques personnages, que ce soit dans les effets spéciaux ou l’animation, ou dans d’autres domaines comme l’architecture.

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