Parole d’expert: Sylvain Delmé

Autodidacte de la 3D et des VFX

A son compte depuis plus de 20 ans, Sylvain Delmé est un autodidacte qui s’est d’abord intéressé à l’écriture pour la télévision avant de devenir concepteur-rédacteur dans la publicité. Curieux de nature, Sylvain a élargi son spectre de compétences en devenant réalisateur de bandes-annonces, teasers et produits spéciaux pour la télévision, avant de s’attaquer à la fiction et aux films corporate. Il évolue aujourd’hui entre le web, la télévision et le corporate en réalisant ou en participants à des projets reposants sur la 3D et les effets spéciaux.

Quand et comment votre parcours vous a-t-il mené à la 3D ?

Je me suis toujours défini comme un tritureur de pixels. Dès mes débuts en tant que réalisateur, je me suis intéressé aux effets spéciaux ; la majeure partie des concepts de films que j’écrivais ou réalisais reposait sur leur utilisation. Il y a 20 ans, l’essentiel des effets étaient en 2D et j’ai atteint très vite les limites de ce que cette technique m’offrait en possibilités narratives ; c’est très naturellement que j’ai franchi le pas vers la 3D pour continuer mes expérimentations avec une prédilection pour l’utilisation de décors virtuels et l’animation de personnages – caricatures politiques pour l’essentiel.

Vous travaillez aujourd’hui avec C4D et Octane : en quoi le rendu GPU répond-il mieux à vos besoins que le rendu CPU ?

Le GPU permet d’obtenir des rendus de très haute qualité infiniment plus rapidement qu’avec des moteurs CPU. Cela fait des années que j’utilise Octane et jamais je ne reviendrai en arrière.
Peu à peu, je parviens à convaincre certaines boites de prod avec qui je travaille pour la télévision de basculer sur le GPU. J’ai d’ailleurs amené ces mêmes sociétés à utiliser Ranch Computing ! Même si ce n’est pas le propos de cette interview, je dois dire que je vous recommande souvent en louant le rapport qualité – prix de vos services, ainsi que votre réactivité en cas de problèmes.

Pensez-vous qu’il soit toujours possible d’être autodidacte pour faire carrière dans la 3D et le recommanderiez-vous aux jeunes qui se lancent aujourd’hui ?

Je crois que dans le domaine artistique il n’y a pas de règles. Il existe bien sûr aujourd’hui de très bonnes écoles qui permettent d’apprendre la 3D ou les effets spéciaux. Mais avec Internet, des formations de très bon niveau sont également accessibles – je continue d’ailleurs à me former en permanence par ce biais. Je connais de jeunes artistes au talent inouï qui se sont formés uniquement sur le web. Les diplômes sont une chose, le talent en est une autre. Je ne demande jamais son CV à un jeune artiste avant de travailler avec lui, ce qui m’intéresse c’est sa démo et sa capacité à respecter les deadlines.

http://www.sylvaindelme.com/